Le Maroc s’organise pour la COP 22 qui a lieu en Novembre
Au Maroc, l’équipe qui va piloter la COP 22 à Marrakech en novembre vient d’être désignée. Comme pour la COP 21, la présidence du comité de pilotage revient au ministre des affaires étrangères. Le temps est compté pour le Maroc, en pleine année électorale. Le budget prévu arrive autour de 80 millions d’euros. Ce jeudi 11 février, un décret en conseil des ministres à Rabat prévoit la création d’une agence dédiée à cet évènement qui doit associer plus de 190 pays et de nombreuses ONG.
Le Maroc commence à installer son dispositif humain et logistique pour l’organisation de la COP 22 qui est prévue en automne à Marrakech.
Les autorités ont dévoilé cette semaine le choix, piloté par le Palais royal, de l’équipe chargée de mettre en œuvre le round marocain de la négociation internationale sur le climat qui se déroulera du 7 au 18 novembre. Sept personnalités seront dans l’organisation de cette 22ème Conférence des Parties (d’où le nom COP) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC).
Le ministre des affaires étrangères marocain, Salaheddine Mezouar, a été nommé président du comité de pilotage de la COP22.
Seule femme de l’équipe, Hakima El Haite, ministre déléguée en charge de l’Environnement sera l’envoyée spéciale du climat. On confie la responsabilité du pôle négociations à Aziz Mékouar, un ancien ambassadeur à Rome ou Washington.
Fait notable, les législatives marocaines se dérouleront environ un mois avant la COP 22, à savoir le 7 octobre.
L’islamiste modéré et leader du PJD, Abdelilah Benkirane, chef du Gouvernement depuis fin 2011 à la tête d’un gouvernement de coalition pourrait sans doute se représenter. Avec la création d’une « équipe climat« , ceux-ci devraient néanmoins poursuivre leur mission jusqu’à la conférence.
Après la conférence de décembre à Paris qui s’est soldée par un accord politique, la COP 22 de Marrakech, qui devrait être moins imposante par la taille, sera néanmoins cruciale. Les textes et procédures qui vont servir à faire vivre le futur traité entre potentiellement 195 nations seront sans doute détaillés ! D’ici là un sommet le 22 avril à New-York va formaliser l’engagement des Etats.
Le coût de l’organisation de la COP 22 est estimé entre 800 et 900 millions de dirhams, soit autour de 80 millions d’euros et c’est sans doute un plancher.
Par comparaison, le budget à Paris Le Bourget dépassait 180 millions d’euros financés à 20 % environ par le secteur privé qui sera mis aussi largement à contribution à Marrakech.
Les grands groupes marocains comme l’OCP, Maroc Telecom, RAM ou Attijariwafa Bank seront sans doute de la partie, sans parler des entreprises internationales et mécènes comme à Paris (Ikea, LVMH, Google, 3M..). La plupart présentes au Maroc veulent en faire une vitrine tel Suez.
La conférence française avait accueilli quelque 40 000 personnes : journalistes, représentants des entreprises, négociateurs, ONG, etc. L’affluence à Marrakech dépassera sans doute les 20 000 personnes. Ce qui reste gérable pour la ville rouge qui sera en basse saison touristique. La capacité d’hébergement de Marrakech était, en 2014, de 65 640 lits, soit la première du Maroc (30 % du total national).
A noter que par un projet de décret adopté en conseil des ministres à Rabat ce jeudi 11 février. Le Maroc a créé un Service de l’Etat géré d’une manière autonome (SEGMA) pour à cette manifestation.
Au niveau des pouvoirs publics, en charge de l’organisation proprement dite, Abdelâdim Lhafi, Haut-commissaire aux eaux et forêts tiendra le rôle de commissaire général. Les relations avec la société civile seront conduites par Driss El Yazami président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH). Nizar Baraka, président du Conseil économique social et environnemental (CESE), s’occupera de la supervision du comité scientifique.
Pour entrer en vigueur, l’Accord de Paris devra être formellement adopté et ratifié par 55 pays représentants au moins 55% des émissions mondiales de gaz à effets de serre. Cet accord avait été adopté par consensus à la fin de COP 21 le 12 décembre par les 195 pays présents.
La logistique et la sécurité seront pilotées par Abdeslam Bikrat, qui est l’ancien wali (préfet) de Marrakech, rattaché au ministère de l’intérieur.
Ce lundi 8 février, Miriem Bensalah-Chaqroun a ainsi assisté au Medef à Paris à une rencontre sur la thématique « De la COP 21 à la COP 22« . Celle-ci s’est déroulée en présence de Laurent Fabius qui malgré sa nomination comme président du conseil constitutionnel et son remplacement par Jean-Marc Ayrault restera très impliqué sur la COP 21 jusqu’en novembre.
Enfin, la COP 22 sera l’occasion pour le Maroc de faire valoir ses nombreux projets en matière d’énergies renouvelables, notamment éoliens ou solaires comme le complexe thermo-solaire Noor inauguré ce 4 février en grandes pompes à Ouarzazate.
Même s’il est en train de fortement renforcer ses capacités électriques à charbon, le royaume s’est fixé l’objectif de 52% de sa capacité électrique en énergies vertes pour 2030. Autre chiffre annoncé pendant la COP 21, le royaume promet de réduire ses émissions de gaz à effets de serre de 13% entre 2010 et 2030. Il émet actuellement 2,1 tonnes de Co² par habitant et par an liés aux énergies fossiles, ce qui reste tout de même bien plus faible que la moyenne européenne (7,3 tonnes) ou même mondiale (4,9 tonnes).
Enfin, côté hexagonal, l’écologiste Barbara Pompili, toute nouvelle secrétaire d’État en charge des négociations internationales sur le climat sera amenée à côtoyer les autorités marocaines. Pour un pays organisateur, la présidence de la COP débute lors du sommet qu’il organise.
En ce qui concerne la COP 23, elle se déroulera en Asie mais dans un pays non encore choisi.
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